Grève Loomis

Les principaux syndicats de convoyeurs de fonds de la société Loomis ont appelé à une grève illimitée à partir de vendredi pour réclamer des hausses de salaires, en pleines négociations annuelles obligatoires (NAO). L'intersyndicale (FO, CGT, CFDT, Unsa, CFTC) réclame une hausse générale mensuelle des salaires à hauteur de 95 euros brut, ce qui équivaut à environ 5% d'augmentation.
«On nous a fait une première proposition à 1,4%, soit environ 25 euros brut mensuels», a détaillé John Monfray, délégué syndical FO chez Loomis. D'après lui, 80% des agences du convoyeur de fonds sont perturbées par le mouvement «massivement suivi». Contactée, la direction n'était pas joignable dans l'immédiat.


Pour John Monfray, un tel mouvement chez Loomis n'a pas eu lieu depuis «plus de dix ans». «Dans le transport de fonds et de valeurs (TDFV) on n'a eu aucune augmentation depuis deux ans», explique le délégué syndical. «On a été un métier de première nécessité pendant le Covid et on n'a jamais eu aucune prime», poursuit-il. Les salariés demandent donc à la direction de Loomis «une reconnaissance de leur investissement», insiste John Monfray. Dans un communiqué, FO a appelé les salariés de la Brink's, seul autre convoyeur de fonds en France, à se joindre au mouvement.

Au niveau national, des négociations salariales sont en cours dans le secteur du transport routier qui englobe le transport de marchandises mais aussi le transport de voyageurs et de fonds. Les partenaires sociaux ne sont pour l'instant pas parvenus à un accord. Les syndicats réclament eux une augmentation à deux chiffres au minimum pour éviter que les minima de la branche soient en dessous du Smic, comme c'est le cas actuellement. Une nouvelle réunion de négociation doit avoir lieu lundi.
Par Le Figaro avec AFP
Publié le 14/01/2022 à 13:06